Bonjour à tous, Année 2012
Je tenais à vous dire ces quelques mots.
Voilà depuis presque 8 ans maintenant que notre association existe et nous avons toujours la même question :
« Pourquoi avoir vécu autant de temps dans la maladie et se replonger encore maintenant ? »
POURQUOI ?
Et
bien ça va faire 22 ans au mois d’août que notre fils Jérémy a été
malade, nous avons vu nos enfants souffrir, hurler leur douleur.
Pas
facile de faire comprendre ce que l’on ressent, ce que cette maladie
vous a laissé comme séquelles et des cauchemars dont on ne peut pas se
débarrasser.
Et lorsque la mort vous touche, on essaie de trouver un moyen de se raccrocher à la vie.
Et
faire rêver ces enfants, c’est pour nous une revanche de ce que l’on
n’a pas pu faire. Ce sont des maladies tellement longues qui nous
prennent tellement de temps et elles vous balayent tout sur leur
passage : les amis, la famille. Elles nous épuisent nous, parents,
physiquement et surtout moralement. La vie ce n’est pas de pleurer et de
voir pleurer les enfants que l’on met au monde, on voudrait les voir
heureux, vivre, rire et surtout grandir.
Les enfants de l’association nous apportent tellement d’amour lorsqu’on les voit heureux lorsqu’ils réalisent leurs rêves.
Et
on existe enfin, on se donne à 100 % dans nos projets, même si la
fatigue est là, on sera toujours là car malheureusement certains enfants
n’ont pas le temps !!!
J’aurais toujours les yeux en mémoire de ma p’tite Marie quand je lui ai dit que l’association ne pouvait rien pour ELLE, et j’aurais eu beau crier, hurler « aidez-moi », je crois que personne ne m’aurait entendue car la maladie fait peur et la mort encore plus.
Je
suis à l’écoute des familles car j’aurais tellement voulu que l’on me
tende cette main, pouvoir parler et être écoutée, ne pas détourner son
regard ou la tête, affronter la douleur de la parole.
Pouvoir échanger nos souffrances pour aller mieux, et comprendre ce qu’il nous arrive.
Et je terminerais par « ne baissez jamais les bras, accrochez-vous à tous ceux qui vous tendent cette main, il n’est jamais trop tard, vous avez le droit de pleurer devant eux, et de dire les choses telles qu’elles sont, n’abandonnez pas, pour tous vos enfants, qu’ils soient guéris ou partis rejoindre les anges ».
VALERIE